« Le temps n’efface rien. La seule chose que le temps efface, c’est la rancœur. Mais ça fait toujours très mal ».
Journaliste pour l’agence de presse CAPA, Ivan Cerieix tourne un reportage à Bagdad lorsqu’il est enlevé le 11 avril 2004. À l’issue d’une séquestration éprouvante, il réussit à convaincre ses ravisseurs qu’il n’est pas américain, et est relâché le lendemain. Aujourd’hui, il travaille en tant que producteur et journaliste au sein de sa société de postproduction.
L’enlèvement: « Mes ravisseurs pensaient que j’étais américain, et pour eux un journaliste américain était forcément un espion. Le problème, c’est que j’avais perdu mon passeport pendant l’agression, quand j’avais plongé derrière les talus pour éviter les tirs ».
La captivité: « Ils ont fait un simulacre d’exécution: on m’a agenouillé, j’ai entendu le bruit d’un pistolet que l’on arme. J’avais un bandeau sur les yeux, je me suis vu mourir. J’ai pensé à ma famille, à la tristesse que ma disparition allait leur causer. Psychologiquement, c’était dur. Ça a changé ma vie ».
La libération: « Ils m’ont dit: ‘On va t’enlever le bandeau’. J’ai eu peur. Tout le long de ma captivité, ils m’avaient répété: ‘If you don’t see us, you won’t be killed’ (Si tu ne nous vois pas, tu ne seras pas tué). Alors quand ils m’ont découvert les yeux, j’ai dit: ‘No see no kill!’, en faisant exprès de prendre mon accent le plus pourri, pour les convaincre que je n’étais pas américain. Ils étaient tous morts de rire. Sauf moi ».
« Ils m’ont donné à manger et à boire. Je n’avais pas mangé depuis deux jours, je buvais juste l’eau du puits. Ensuite ils m’ont enlevé mes entraves, et l’un d’eux m’a déposé devant mon hôtel. »
« J’ai retrouvé toute l’équipe de tournage là-bas. Ils m’ont demandé: ‘Alexandre [Jordanov, journaliste de Canal + avec qui il tournait le reportage] n’est pas avec toi?’ C’est là que j’ai appris que lui aussi avait été enlevé ».
« Et puis l’ambassadeur, ou son adjoint, est apparu comme un extraterrestre. Il m’a demandé si j’allais bien, si je savais où se trouvait Alexandre, si je voulais être rapatrié. Je n’en savais rien. Alors il m’a laissé sa carte, et il est reparti ».
Les jours qui suivent en Irak: « J’ai décidé de rester en Irak pour tourner la fin du reportage. Sur le moment, je pensais que mon enlèvement n’était qu’un accident de parcours, comme si ma voiture avait crevé en cours de route ».
« Les ravisseurs avaient l’adresse de mon hôtel, le numéro de ma chambre. Je n’avais qu’une angoisse, c’était qu’ils reviennent. J’étais terrorisé. J’ai demandé au patron de l’hôtel de me louer la chambre du dessus. La nuit, je bloquais la porte avec des valises, et je dormais avec un gilet pare-balles et un revolver que j’avais loué. Je suis resté comme ça pendant huit jours ».
L’absence de légitimité: « Je suis rentré par un vol civil, à mes frais. Je n’ai jamais été reçu par l’Élysée ou Matignon, et ensuite je me suis payé mon propre psy ».
« Pour beaucoup de médias, j’étais juste ‘le caméraman’. Alors je ne me suis jamais senti légitime en tant qu’ ‘otage’. L’avantage, c’est qu’on ne m’appelle plus à ce sujet. Parfois, certains blaguent à propos de cette histoire, mais quand je leur raconte, ils ne blaguent plus ».
L’après: « Il y a eu un virage, un avant/après. Ce que j’ai vécu a été tellement douloureux psychologiquement. Ce n’est pas comme un accident de voiture ou un cancer, les gens n’imaginent pas ce que c’est. Je ne tournerai jamais la page ».
je vous ai entendu sur une chaine de télévision , la facilité pour n importe qui de monter a bord d’un avion armé jusqu’au dent .le 23 janvier 2012 j’ai par message électronique écrite au ministre de l’intérieur pour lui soulever un problème de sécurité que pouvait causer les couteaux a lame céramique indetectable aux portiques de sécurité sur les aéroports prisons et tous lieux stratégiques. le 8 février le directeur central de la police aux frontières Frédéric Perrin m’a répondu « que les portiques étaient conçus pour détecter les masses métalliques, mais inopérants pour les objets dépourvus de métal; néanmoins ils sont supplées par les autres mesures de sureté.
s’agissant de couteaux en céramique cette situation est connue et déjà prise en compte par les opérateurs de sureté. »
Je doute très fort que ces dires soient vraies et mises en place d’après ce que j’ai entendu de votre part hier, ne serait-il pas utile de se renseigner auprès des directeurs de ces administrations si le
fait de s’armer de ces couteaux soit bien détectables avant de s’introduire dans des lieux stratégiques .
Qu’en pensez vous ?
Edouard Macé
547 chemin de valdegour
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